Tele-Tandem
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Dominique Macaire, Maître de Conférences
IUFM d’Aquitaine, Bordeaux- France 2004

« Du tandem au Tele-Tandem
Nouveaux apprentissages, nouveaux outils, nouveaux rôles »
Sommaire

 
 
III La didactique dans Tele-Tandem

A Les principes


La logique de projet et les objectifs de Tele-Tandem

Le Tele-Tandem s’inscrit le plus possible dans un projet de classe, de cycle et doit s’articuler avec le projet d’établissement. Ses visées sont avant tout d’éducation à une citoyenneté européenne. Il permet à des élèves, français et allemands, d’entrer en contact réel avec des jeunes de la langue et de la culture partenaire et de se familiariser avec leurs modes de vie, directement alimentés par l’expérience vécue. Par effet de miroir, les élèves se questionnent sur leur propre univers et apprennent à mieux le connaître.

Une cohérence d’ensemble doit s’installer qui rend le projet plus accessible et transparent pour tous les partenaires (enseignants, personnels éducatifs, parents, élèves). Le projet doit être porté par l’équipe pédagogique de chaque établissement partenaire, négocié tout au long de son déroulement entre ces derniers en y impliquant le plus possible les élèves qui peuvent participer aux choix et n’en sont pas réduits à se soumettre aux activités proposées. Cela suppose qu'ils aient la connaissance des objectifs poursuivis. On leur demandera d'être conscients de ce qui est en jeu (enjeux), de ce qui se passe (processus) et d'avoir à certains moments des retours critiques sur leurs actes (distanciation).

Le Tele-Tandem en contexte scolaire favorise l’approche pluridisciplinaire fondamentale dans la pédagogie de projet. Le projet, intégré dans le cursus scolaire et sa progression, doit pouvoir être lu au travers d'autres disciplines (sport, musique, histoire, géographie …). En conséquence, on favorisera chaque fois que ce sera possible des activités permettant un apprentissage interdisciplinaire et transversal.

Le Tele-Tandem se conçoit et se construit autour d’une rencontre en présentiel des deux classes, rencontre préparée et accompagnée par la suite dans le cadre des enseignements. De manière réaliste, on peut envisager un espace-temps de 6 semaines, dont 4 semaines avant la rencontre, à raison de 2 séances de 45 minutes par semaine, la rencontre d’en général 5 jours et 2 semaines après cette dernière, à raison de nouveau de 2 séances de 45 minutes par semaine.

Périodes Phases du projet Durée Objectifs
4 semaines Préparation de la rencontre dont des séances en rencontre à distance 8 séances de 45 minutes Susciter la motivation pour le projet
1 semaine Rencontre en présentiel 4 à 5 jours de rencontre (au domicile du partenaire ou en tiers-lieu) Entrer en contact
2 semaines Suivi de la rencontre dont des séances en rencontre à distance 4 séances de 45 minutes Construire une représentation de l’Autre et de son monde et du monde virtuel que l’on peut construire ensemble

La logique de projet, bien répandue en Allemagne et de plus en plus présente en France, constitue la philosophie sous-jacente au Tele-Tandem qui profite de ces interactions entre les cultures didactiques des deux institutions scolaires. Allemands et Français bénéficient pour part égale de ces échanges.

Les objectifs généraux de Tele-Tandem sont d’ordre :

- transversal : découverte de comportements et de savoir-faire favorisant la coopération avec l’autre tant au sein de la classe qu’avec la classe partenaire (aider l’autre à comprendre, parler distinctement, etc.) ; découverte de savoir-faire technologiques (usage des TIC, en lien avec le B2i en France) utiles pour transmettre ou construire ensemble quelque chose ;

- linguistique : acquisition d’éléments langagiers (verbaux et non verbaux) pour communiquer au service du projet poursuivi ;

- interculturel : prise de conscience des différences culturelles, négociation des écarts, ouverture à l’altérité, développement d’attitudes positives à l’égard de l’autre.




Les thèmes de Tele-Tandem


Une entrée thématique permet de donner du sens à ce que des élèves vont apprendre, puisqu’ils vont relier les tâches pour lesquelles on les sollicite, à un ensemble cohérent. En ce qui concerne le primaire, en particulier, les enfants sont dans une phase de construction identitaire, dans laquelle la fiction se mélange encore à la réalité. On peut donc stimuler leur créativité pour qu’elle soit au service de l’apprentissage. On connaît le rôle du « magique » à cet âge (cf. Harry Potter), l’importance des rôles qu’on joue (le déguisement) et le fait que lorsqu’on crée on découvre son propre quotidien. Il relève de la mission éducative de cadrer la créativité pour que les enfants apprennent à identifier ce qui relève du fictif et ce qui relève du réel, afin d’éviter des dérives comme celles que l’on peut parfois observer dans la pratique de jeux de rôle à l’âge du collège et ultérieurement. Cela suppose que les enseignants soient conscients de l’importance de la créativité dans l’apprentissage et sachent la stimuler pour construire le rapport entre le réel et le fictif.

On fait appel à certains aspects de la Simulation Globale (SG), comme l’architecture d’une SG (entre autres, planter le décors, l’habiter, les évènements et clore une SG), ou la diversité des activités langagières au service d’un projet (produire l’affiche publicitaire pour les représentations d’un cirque franco-allemand dans la région). Dans une SG, le monde que l’on construit doit être cohérent et viable. S’il est virtuel, ce monde s’appuie néanmoins à la fois sur les expériences réelles et les représentations culturelles des participants. Un travail de ce type a un impact sur la motivation des apprenants, puisque ceux-ci ont besoin de progresser dans l’apprentissage linguistique pour faire avancer le projet qu’ils se sont approprié, un besoin est créé. Ce travail permet par ailleurs de découvrir des modes de fonctionnement sociaux différents en France et en Allemagne, puisque l’on apprend à décoder des logiques différentes pour construire ensemble. Dans la SG, la phase d’ajustement et de négociation est importante pour aboutir à la co-construction, à un véritable travail coopératif interculturel.

Les thèmes les plus porteurs font appel à l'imagination des enfants, à leur sens du réel autant qu'à leur goût pour la fiction : « Un monde franco-allemand », « Notre planète franco-allemande », « Le cirque », « Vivre dans le château-fort », « Partir en vaisseau spatial », « Vivre au temps de la Renaissance », etc. Les thèmes sont reliés aux centres d’intérêts des élèves : fabriquer des jeux ensemble et y jouer, la nourriture, la musique, les animaux, etc. Ce qui importe, c’est la construction commune, non pas en termes de produit (un jeu, un Wordpad…) mais en termes de processus et de rencontre humaine.

Les thématiques peuvent s’appuyer sur des dispositifs divers et ouverts tels que la création d'un spectacle (ex: musical, chanté, joué, dansé …) ou encore la production d'outils (par exemple: élaborer un livre interactif, produire le Cd-Rom du tour du monde en 80 « Mausklicks », fabriquer un tableau, une tapisserie à plusieurs).



Les TIC et Tele-Tandem

Les fonctions communément affectées aux TIC dans l'enseignement des langues sont encore relativement peu interactives. On y trouve:

- une fonction de recherche (visite de sites, dépouillement de dossiers, constitution d'une banque de référence …),

- une fonction illustrative lorsque l'on montre une image, une vidéo, pour enrichir un thème abordé en classe. L'ordinateur, Internet sont des relais, un complément de l'apprentissage effectué par ailleurs.

De manière plus interactive, on constate l’existence d’ :

- une fonction de déclencheur de l'expression des élèves à l’écrit (correspondance par mail, Chats, forums). On note au passage le développement actuel de la compétence de production de l’écrit chez les jeunes (sms sur les téléphones cellulaires, causettes et/ ou msn par Internet, etc.),

- une fonction de rencontre interculturelle (dans le cas des correspondances par e-mail de classe à classe, où chacun peut s’exprimer dans sa propre langue, et où l’accent est mis sur la négociation de concepts supposés communs),

- une fonction de tutorat dans le cas de plates formes en ligne, de formation à distance, particulièrement utile pour différencier la pédagogie, accompagner des élèves malades etc.

Tele-Tandem apporte une contribution originale à ces fonctions identifiées. Cet apport réside dans les poids respectifs accordés à chacune d’elles, dans leur articulation interne et dans le sens qui leur est conféré de par la logique de projet. Tele-Tandem entend relier la rencontre réelle entre deux groupes classe avec des temps de rencontre à distance par Internet, qu’ils soient synchrones (oral, écrit, visuels …) ou a-synchrones (partage d’échanges, de documents, réactions et production de nouveaux documents communs …), le tout dans un projet global. C’est parce que l’on a un projet commun que l’on a besoin de communiquer, de se comprendre.

Si nous avions envisagé - dans un premier temps – de débuter par des modes de communication intégrant des ressources TIC « plus simples » (mails, fichiers attachés, scans), pour aller vers des outils « plus complexes » (communication synchrone, jeux interactifs et construction commune, voire plate forme interactive), il nous est vite apparu que l’on ne peut organiser à priori une progression de difficulté technique, mais plutôt une progression centrée sur les tâches afférentes aux besoins, thématisés dans le cadre du projet poursuivi.

Dans la création en commun d’un monde, on va par exemple avoir besoin de trouver de l’information, ce qui entraîne des recherches sur Internet. On va aussi avoir besoin d’expliquer à l’autre ce que l’on veut dire, ce qui amène par exemple l’envoi d’un dessin par Internet. Confronté à l’altérité, on va devoir composer avec son partenaire et on va avoir besoin de comprendre ce qu’il dit au-delà des mots, ce qui nécessite d’organiser une rencontre (sur Internet et en réel) pour se questionner l’un l’autre et, après négociation, permettre d’aboutir à un accord. Il n’est plus nécessaire de provoquer le déclenchement de la parole/de l’écrit, le besoin partagé dans un projet commun l’entraîne de lui-même. La parole devient outil.

A chaque fois, le besoin est vital et la tâche centrale. Combler ce besoin lors de la tâche peut être facilité par un outil technologique en particulier, comme l’envoi d’un dessin scanné et complété par l’autre, l’utilisation d’une webcam pour se rencontrer afin d’expliquer par gestes, de manière non verbale, ce que l’on veut dire, etc. Les technologies TIC prennent alors tout leur sens au service de la tâche liée au besoin identifié pour le projet.

Enseignants et élèves vont peu à peu développer de nouveaux besoins, les combler par le recours à des ressources et le maniement d’outils TIC, sans en être pour autant des spécialistes au départ. Leur compétence technique (cf. B2i) peut se développer au fil du temps.

Les lieux où se trouvent les ordinateurs nécessaires aux séances Tele-Tandem, que ce soient un coin multimedia dans la classe ou un espace langues et multimedia, favorisent le déplacement, y compris physique, vers un autre type de coopération. Ces lieux sont plus ouverts, laissent un espace pour le choix, tant celui du support, que des stratégies d'apprentissage, du temps nécessaire à la tâche. Ils favorisent le recours à des ressources que les élèves ne vont pas spontanément rechercher en classe. Ils contribuent à des modes de groupement d’élèves variés (travaux de groupe et en tandem plus fréquents). L’outil permet de travailler plus librement, au rythme de chacun, de façon plus différenciée (tâches différentes selon les postes de travail) de manière plus individuelle (en tandem) et au moyen de types de supports plus diversifiés (images, textes, sons, vidéos peuvent intervenir, tant produits par les élèves que capturés sur des sites ou reçus du partenaire Tele-Tandem). En fonction du nombre de postes informatiques disponibles dans les deux classes, les tâches et les groupements d’élèves seront modulés.

Les difficultés rencontrées en matière d’équipement des écoles et tout particulièrement les protections des réseaux (firewall), mais aussi en termes de compatibilité, de temps de réaction de la machine entre émission et transmission du message, de coût, de serveur requis, de connections intempestives d'internautes sur la conversation, d’enregistrement de la conversation difficile, de risques de virus à l’ouverture des ports, etc. ne sont pas à négliger dans la mise en œuvre d’un tel dispositif.

Ces difficultés confortent par ailleurs l’hypothèse de départ, selon laquelle l’outil est au service des usages. Elles engagent à une certaine modestie quant à l’ampleur des moyens TIC à proposer dans les classes. Avec l'équipement disponible, il convient, rappelons-le, de faire des choix qui s'appuient prioritairement sur les intentions didactiques.



La méthodologie de Tele-Tandem

L’approche Tele-Tandem repose sur une pédagogie de la découverte et de l’appropriation progressive de savoirs, savoir-faire et savoir-être par le biais de l’échange. Les savoirs se construisent de manière coopérative par les élèves entre eux, en groupe classe ou en tandems, selon les tâches. Par son fonctionnement spiralaire, la socio-construction génère de nouveaux apprentissages et stimule la motivation.

Dans l’approche Tele-Tandem, les élèves, au cœur du dispositif, sont amenés à travailler en groupe classe ou en petits groupes nationaux, en groupe binational et en tandem. Ils possèdent le savoir en usage dans leur groupe de référence qu’ils sont amenés à transmettre à leur partenaire. Ils sont ainsi « pairs », et « experts » de la langue, non comme des enseignants experts de l’enseignement/apprentissage, mais « experts » de l’usage qu’ils font de la langue de manière spontanée, dans des situations authentiques de communication, spécifiques à leur âge. De ce fait, non seulement ils sont amenés à transmettre les usages qu’ils font de la langue (langue-outil), mais également à prendre conscience de ces mêmes usages pour eux-mêmes, voire à réfléchir sur leur langue et celle du partenaire (langue-objet).

Les séances Tele-Tandem favorisent la construction progressive d’une compétence d’ « acteur social interculturel », vitale pour la rencontre, autant pour les élèves que pour leurs enseignants. L’acteur social est l’élève inscrit dans la culture de son groupe de référence, la classe ou le groupe Tele-Tandem. Le besoin de communication interculturelle est celui du groupe-classe en tant que micro-société, et du groupe des classes partenaires, autant que celui d'individus en situation de classe.

Le travail en Tele-Tandem va amener les élèves à construire une compétence d'acteur social, c’est-à-dire à prendre conscience des capacités nécessaires pour « apprendre, faire et vivre » dans la langue du partenaire. A cet effet, on développera des stratégies communicatives :

- pour se faire comprendre,

- pour aider à la compréhension (rythme et débit de la voix, reformulation, stratégies compensatoires, usage des gestes et des paroles …),

- pour comprendre soi-même (décodage …),

- pour orienter l'autre et de lui dire ce qu'il doit faire,

- pour mémoriser.

Ainsi, pour préparer une rencontre Tele-Tandem, l’enseignant guide les élèves vers la prise de conscience de la nécessité de parler lentement, de prononcer clairement pour être compris et de demander à son partenaire de faire de même pour qu’on le comprenne. S’y ajoutent des stratégies pragmatiques telle la prise de risque.

En outre, seront développées des compétences transversales (prendre la parole à son tour, respecter le groupe, mobiliser des ressources diverses, savoir observer, prendre de la distance, du recul critique, y compris vis-à-vis de soi pour comprendre l'altérité … ).

Rencontrer l’autre, en classe par Internet ou en situation réelle d’échange, suppose de prendre des risques non seulement cognitifs et linguistiques, mais également de l’ordre de l’affect, risques qui s’avèrent riches en expériences pour qui veut bien oser les assumer. En effet, les facteurs émotionnels sont indispensables à l’ancrage et la mémorisation. Le projet Tele-Tandem présuppose en effet de vivre la langue dans un contexte authentique de communication. Non seulement, les échanges par Internet, qu’ils soient synchrones ou a-synchrones, relèvent du travail en tandem (apprentissages coopératifs), tout comme dans la rencontre réelle, mais en outre ils permettent de démultiplier en quantité les rencontres avec les pairs (confrontation plus fréquente et plus régulière avec la langue et la culture du partenaire, occasions répétées d’expériences ancrées dans l’affect), de répartir dans le temps la prise de risque, de dynamiser l’apprentissage scolaire en vue de la rencontre réelle ou dans son prolongement. L’échange réel est toutefois essentiel, il ne faudrait pas en rester à un univers virtuel, il faut « oser la rencontre ».

Se prêtent particulièrement bien au Tele-Tandem les activités à distance suivantes:

- des activités en synchrone : mini vidéo-conférence, tableau blanc, partage de fichiers ou d'applications, Chat, etc.

- des activités en a-synchrone : envoi de jeux, de dessins en morceaux à compléter, de mails, écoute/ lecture/ visionnement d'informations rédigées par les partenaires, forum, accès à des ressources image, son, textes pour fabriquer une banque de données (exemple un dictionnaire sonore construit au fil de l’année) ou accès à des logiciels pour fabriquer des outils, des activités. Les activités en a-synchrone peuvent servir à préparer des activités en synchrone, les suivre ou alimenter une séance de classe.


L’enseignant, tout comme l’élève, voit son rôle évoluer dans le projet Tele-Tandem. Il est amené à créer des parcours d'apprentissage, à orienter et à guider, mais à laisser l'initiative aux élèves. Du rôle de celui qui traditionnellement transmettait les savoirs, il passe à celui de médiateur de l’apprentissage, d’organisateur de l’acquisition linguistique et culturelle. Cela amène à s’éloigner d’un modèle souvent utilisé en classe, à savoir reproduire un discours préparé en cours à l’avance, pour oser faire des essais et apprendre grâce aux erreurs.


B Tele-Tandem par l’exemple : « Notre planète franco-allemande »

Le projet se déroule dans le cadre de la classe (avant une rencontre, pendant et après celle-ci), en lien étroit avec le programme. Le principe selon lequel le projet n'est pas détaché du cursus est essentiel pour son intégration dans le déroulement des apprentissages. Pour être réaliste, le projet de « Planète franco-allemande » sera de durée modeste. On fera coïncider les objectifs de la « Planète franco-allemande » avec ceux poursuivis par ailleurs dans la classe. Ainsi, il n’y aura pas concurrence entre ces objectifs mais plutôt complémentarité.

Considérons de manière prospective, avec la prudence que l'on accorde à un « modèle » en devenir ce que peut signifier la mise en place d'une « Planète franco-allemande » dont le thème aura été choisi entre les enseignants des deux classes, éventuellement en accord avec les élèves. Les classes se mettront d'accord pour créer un monde commun virtuel en tandem et en Tele-Tandem et le faire vivre avec des événements extérieurs (le principe des cartes événements qui serait réservé à la rencontre). Ce monde s’élabore durant la phase de préparation, s’enrichit durant la rencontre, car on n'a jamais fini d'inventer, et continue à évoluer par la suite. Ce qui importe ici, c’est un processus en devenir constant (la construction d’un monde commun) bien plus qu’un produit fini (la planète en soi). Il convient de veiller à l’entrée et à la sortie de ce monde virtuel pour éviter que les élèves confondent la simulation et la réalité et se construisent leurs repères.

De quoi a-t-on besoin pour inventer ce monde virtuel qu’est la Planète? De ce qu’aiment les enfants, de ce qui favorise leur imagination, stimule création et usage de la langue comme outil : les aventures, les animaux, la nourriture, les déguisements pour jouer des rôles, la magie, les jeux. Pour construire sa planète, il faudra se renseigner sur les astres et le système solaire. La dimension transdisciplinaire prendra ici sa place. Lire des textes dans la langue de l’école sur la vie dans les planètes inconnues, les petits hommes verts de Mars, l'histoire du Petit Prince de Saint Exupéry, etc. deviendra un besoin dans le cadre du projet. Retrouver les mêmes éléments dans le même texte, cette fois en langue étrangère, va permettre la construction commune. Forts des connaissances acquises, il faudra ensuite par exemple dessiner la planète à plusieurs, en groupe national d'abord puis en groupe binational (jeu des cadavres exquis, avec wordpad), lui donner un nom, etc.

A l’exemple du projet « Le cirque », on trouvera en Annexe quelques séances Tele-Tandem qui exemplifient une partie de la typologie d’activités proposées :

- Echange d’informations suivie d’une négociation pour aboutir à un accord: choisir des personnages de cirque dans une banque de données, les présenter à son partenaire et décider qui on emmène en tournée (alternance des langues pour la négociation) ; préparer le programme de la tournée.

- Activité ludique de fixation lexicale : mimer à distance des personnages (artistes, animaux ou musiciens) et les identifier.

- Acquisition linguistique contextualisée: apprendre à distance à son partenaire à dire des phrases en situation, pour présenter un artiste lors d’une représentation, faire applaudir le public, etc.

 
 

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