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Héloïse Rothenbühler
« Synthèse des programmes de motivation
franco-allemands 2000 »
Sommaire


 
 
II/ Déroulement du séjour

A/ Le voyage

Le voyage est en général assez long. Le moyen de transport le plus employé reste le car. Les trajets réellement trop longs sont faits en train. Les instituteurs insistent sur le fait que le car permet à la fois une meilleure vigilance auprès des jeunes enfants et favorise la cohésion du groupe. On remarque que les enseignants dont la ville n’était pas jumelée au préalable avant la recherche d’une école partenaire ont tendance à choisir une destination proche de la frontière.
Un groupe allemand a effectué le voyage en avion. Mis à part le fait que cette solution est assez onéreuse, elle engendre des difficultés une fois arrivé, pour rejoindre la ville à partir de l’aéroport. Il est impératif de n’avoir qu’un petit groupe d’élèves.

Remarques :
- De manière générale, les enseignants préconisent l’organisation d’une visite au cours du voyage pour divertir les enfants.

- A noter l’idée ingénieuse de cette école qui a associé d’autres acteurs à son voyage comme le supermarché de la ville, qui a offert le goûter de départ aux enfants. Il apparaît utile, amusant et solidaire de faire participer l’ensemble de la ville aux échanges (cela dépend de sa taille bien sûr !).

B/ L’hébergement

1) En famille

L’hébergement en famille est la solution classique retenue dans 60% des cas : peu cher, en immersion, ce qui permet de tester les acquis linguistiques et de mieux connaître son correspondant, sa famille et leur mode de vie. L’accueil en famille permet, selon la plupart des instituteurs, une aisance affective et matérielle adéquate pour ces jeunes enfants. Ils ont tous avec eux le numéro de téléphone de la famille d’accueil des accompagnateurs. Il n’est pas rare non plus qu’un membre par famille d’accueil possède quelques notions de français ou d’allemand le cas échéant.

Dans la plupart des cas, les enfants sont seuls en famille d’accueil. Cette immersion totale ne semble pas poser de problème, en témoigne cette institutrice : « cela fait 11 ans que les écoles échangent régulièrement au rythme d’un déplacement tous les deux ans par école, de solides relations se sont établies entre plusieurs familles, plusieurs enfants étaient seuls au sein de familles allemandes sans que cela entraîne de difficultés notoires, des petits de 10/11 ans sont donc maintenant capables de faire ce saut dans l’inconnu et d’aller confiants vers les autres ».

Il est toutefois indispensable de noter également cette remarque d’un autre instituteur : « Il s’avère que le fait que les enfants soient deux par famille est important et doit être maintenu, ils s’entraident et progressent plus vite dans un cadre plus sécurisant ». L’idéal semblerait de faire décider les enfants eux-mêmes, selon une troisième source.

Du côté allemand, l’hébergement en famille d’accueil semble sujet à controverse. Certains enseignants affirment qu’en raison de l’âge des enfants, ces derniers ne peuvent passer qu’une nuit en famille ou doivent être au moins deux par famille (ce qui n’est pas toujours faisable lorsque le partenaire habite en appartement). Fréquents sont les instituteurs qui relatent des situations de Heimweh, de difficulté avec la famille d’accueil (l’enfant ne mange rien…), d’un besoin exagéré d’appeler les parents en Allemagne.

2) Autre solution

Certains instituteurs ont préféré regrouper tous les enfants (groupe uninational) en auberge de jeunesse ou en dortoirs improvisés (gymnase de l’école…) ce qui leur permet de se retrouver entre eux et d’être près de leurs accompagnateurs. Un instituteur a toutefois signalé qu’un tel logement peut se révéler parfois un peu trop vétuste.
Un groupe allemand a été logé en appartements (Pierre et Vacances, hébergement confortable), solution qui s’est avérée très positive (sud-est de la France) dans la mesure où les enfants ont profité toutefois au maximum de leurs correspondants. Au contraire, on peut noter la « mauvaise expérience » d’un groupe allemand logé en banlieue parisienne dans un hôtel Formule 1 : obligation d’une surveillance accrue auprès des élèves à cause des autres « pensionnaires », pas d’unité avec le groupe français…

Remarque :
- La mixité de nationalité dans les chambres est une question qui semble partager les instituteurs. En effet, certains la voient comme une situation très communicative, un élément favorisant la connaissance de l’autre et l’entraide (ranger et nettoyer la chambre…). En effet, il s’agit d’une situation laissée à la libre gestion des enfants et, donc, où la communication reste totalement naturelle. D’autres, en revanche, estiment qu’il vaut mieux l’éviter de manière à sécuriser l’enfant au moment de l’endormissement.

- Ceux qui n’ont pas été logés dans des familles ont toutefois pris certains repas chez leur correspondant. La majorité des comptes-rendus font apparaître combien il est indispensable que les enfants passent au moins un week-end ou une journée en famille pour la connaître. C’est d’ailleurs, à l’évidence, le but recherché de l’échange !


C/ Le lieu du séjour

1) L’avantage d’une petite ville

La destination est le plus souvent « imposée » par le jumelage. Il faut toutefois noter qu’avec des enfants de 10/11 ans, le lieu le plus approprié reste les villes de petite taille, à la campagne (ou à la mer). En effet, les enfants peuvent aisément y rencontrer les habitants, les commerçants et s’entretenir avec eux, l’échange linguistique est facilité. De même, il est plus facile d’y organiser des activités (telle que le jeu de piste, très prisé des enfants) en toute sécurité.

2) L’inconvénient d’une grande ville

Au contraire, si l’on prend l’exemple de cet échange qui s’est réalisé à Berlin ou de celui réalisé en tiers-lieu à Paris, les comptes-rendus ont rapporté que de telles villes obligent à une vigilance permanente qui ne facilite pas le contact et stresse enfants et animateurs. Les instituteurs ont également souligné l’inconvénient de moyens de transport bruyants tels que le métro ou l’autobus, ne facilitant donc une fois encore pas la communication.

Remarque : Concernant les séjours qui ont eu lieu en Allemagne, il est intéressant de constater que trois Länder comptabilisent 65 séjours sur 85 : Bavière, Baden Württemberg et Nordrhein Westfalen. Sept autres Länder se partagent les 20 échanges restants.

3) le « séjour en tiers-lieu »

Formule particulière consistant à organiser une rencontre dans un lieu tiers et non chez un des partenaires. Ce type d’échange permet la découverte conjointe d’un milieu et d’une région. Sur les 200 dossiers examinés, 19 rencontres se sont déroulées en tiers-lieu. Cette formule remporte un certain succès que les enseignants expliquent ainsi : « Après avoir pratiqué pendant plusieurs années l’échange classique de famille à famille, la formule de rencontre en tiers-lieu nous a entièrement donné satisfaction et nous a semblé même plus intéressante ». Elle garantit en effet un dépaysement commun par rapport au milieu de vie. La notion d’« échange » prend alors réellement tout son sens puisque la rencontre est propice à la mise en commun de recherches et de travaux concernant ce lieu tiers, menés toute l’année, de part et d’autre.

=> Exemple : « l’arbre de l’Europe »

• Le thème : Le travail est mené parallèlement en France et en Allemagne, autour de chants et textes proposés par la méthode « Toi et Moi ». Après une étude la plus large possible du conte « l’arbre de l’Europe », parabole sur la naissance de l’Europe, les enfants mettent en commun leurs recherches aussi bien en Histoire qu’en Education civique. L’institutrice a divisé le conte en plusieurs parties au préalable et le premier groupe de travail consiste à lire les différents paragraphes, dans les deux langues et par tous les enfants en partageant les rôles. Les enseignants sensibilisent ensuite les enfants à la guerre dans leurs deux villes respectives, montrent des photos et les enfants, qui auront « interviewé » leurs grands-parents au préalable échangeront leurs connaissances et impressions. Le 2ème groupe de travail est une réflexion sur le thème « comment lier amitié avec mon voisin ? ». Et enfin, dernière étape, les deux écoles s’offrent réciproquement un arbre et les enfants en dessinent un pour l’exposition.

• Le but : a) Prendre conscience de la responsabilité de chacun dans la société et réfléchir sur les valeurs relatives à la personne. Les élèves peuvent ainsi apprendre comment se mettent en œuvre les principes de la construction de l’Europe par une meilleure compréhension entre les peuples. b) Se retrouver également autour d’activités communes axées sur le sport, la langue, la musique, le chant et la danse. c) Evaluer et exploiter l’échange à l’école en expression écrite, éducation civique et arts plastiques.

• La communication naturelle : elle s’établit par le truchement des jeux de société, des « Lernspiele », des « Stehgreifspiele », des jeux de Memory et de dominos, en répétant des modèles de phrases, des mots et des nouvelles structures, en petits groupes ou avec son partenaire de travail, en systématisant la coopération et l’interaction binationales.

Remarques :
- L’attention est attirée par un instituteur sur le fait que, dans le cadre d’une rencontre en tiers-lieu, les dates des deux partenaires doivent coïncider exactement, pour renforcer l’idée d’expérience commune.

- Enfin, les comptes-rendus précisent toutefois une fois de plus la nécessité de prévoir du temps dans une famille d’accueil. Une journée s’avère trop courte, il faut un week-end entier.


D/ Les « thèmes »

1) activités à thème ou situations de communication linguistique naturelle

Le programme du séjour suit à peu de chose près le même schéma d’un échange à l’autre. Les enfants partent une semaine au cours de laquelle s’articulent visites culturelles, activités sportives, jeux de piste ou rallyes pour découvrir la ville et sa région, une à trois matinées en classe avec les petits Allemands, et enfin soirées veillées, qui sont l’occasion de chanter ou d’interpréter des sketches ensemble. Les situations et endroits les plus favorables à la communication sont, selon cette enseignante allemande : le cours, le rallye et la cantine. De même, il ne faut pas négliger les soirées barbecue, disco (on s’aperçoit que l’on écoute les mêmes tubes…), veillées, diapositives, moments idéaux pour enseigner de nouvelles connaissances linguistiques de manière ludique. Exemples de jeux : bingo (qui permet d’apprendre de nouveaux mots en s’amusant), « Boule Spiel », « Namenspiel », « Tierspiel ».

Les thèmes qui ont le plus favorisé l’échange et la communication naturelle entre Français et Allemands sont surtout ceux à caractère manuel ou sportif. D’autres ont réfléchi sur des thèmes plus « sérieux ». Ces thèmes ont été travaillés en général au préalable avant la rencontre et ont donné lieu à un véritable travail en commun en binôme binational lors de la rencontre. Il faut toutefois garder à l’esprit que ces enfants n’ont que 10/11 ans, qu’ils ne maîtrisent que de manière basique la langue du partenaire. Aussi est-ce normal que les situations favorisant le plus l’échange linguistique soient celles finalement les plus simples :

- confectionner des objets et pâtisseries de Noël (recettes binationales, faire les achats soi-même chez les commerçants) ou faire du bricolage (confection d’objets en rotin, huttes...)- visiter une fromagerie, une cristallerie (l’enfant participe de manière interactive).

- Journée en classe : les enseignants se donnent beaucoup de mal pour faire participer toute la classe, Français et Allemands. Un enseignant allemand précise qu’il faut aménager la classe en petits groupes pour que le travail soit effectif.

- préparer un spectacle (chants, saynètes), une pantomime binationale ou monter une petite pièce de théâtre franco-allemande.

- Organiser une soirée internet.

- Faire des enquêtes dans le bourg (commerçants, gendarmes, visite des pompiers et de leur activité, le secourisme).

- Participation à l’Expo 2000 : une journée entière sur le site, « présenter notre région, notre ville, notre école » : travail sur l’Europe, visite du Parlement de Strasbourg, confectionner des affiches, une maquette…

- Rencontre autour d’un projet de création de poèmes autour des idiomatiques et de la découverte des cultures régionales (fêtes de l’année, chants, danses)

- Travailler sur le thème du Rhin en utilisant internet : une école a organisé cette étude, en connexion avec internet, en favorisant les situations de travail en binôme franco-allemand.

- Dimension nature et écologie : Réflexion autour de la question « Que fabrique-t-on en bois ? ». - Comparaison des paysages français et allemands (ex : Auvergne et Bavière, différences et points communs). - Comparaison de l’habitat (musée des fermes allemandes). – Comparaison de l’architecture des deux pays. - Visites de parcs zoologiques, grottes et mines. - Etude de la faune et de la flore, initiation à l’ornithologie, à la géologie. - S’intéresser au tri des déchets.

- Dimension historique : Travail sur les princes-évêques de Würzburg (en parallèle avec Guillaume le Conquérant).

- Dimension musicale : Apprendre la langue du voisin à travers diverses activités pendant un séjour à dominante musicale (chant, chorale, danse). Découverte des coutumes et fêtes locales de chacun, des particularités régionales (ex : Bretagne). Petits concerts au cours desquels les enfants français et allemands jouent certaines parties ensemble et d’autres séparément.

- Dimension littéraire : études de contes et légendes (ex : frères Grimm). Connaître un écrivain allemand du 20ème siècle : Erich Kästner

- Dimension sportive : activités nautiques, parcs d’attractions, rallye ou autres jeux de piste, olympiades, patinoire, VTT, parcours « santé » en forêt, participation à une fête fédérale du sport, promenade à pied ou en bateau, randonnée (chercher des moules dans les rochers en Bretagne), pique-nique…Assister à l’entraînement d’une équipe de football.

- Dimension journalistique : Former plusieurs sous-groupes, dont chacun a une journée à sa charge pour effectuer des reportages avec prise de notes, muni d’un appareil-photos et d’une caméra.

- Thème « Santé et petit déjeuner » : abordé en classe, ce thème a fait apparaître les différences et points communs de l’alimentation selon le pays. Un thème simple mais qui a intéressé tous les élèves.

=> Les séjours ont tous fait l’objet d’un « Tagebuch » ou carnet de voyage tenu individuellement chaque jour par les enfants. Ils y notent le vocabulaire appris, leurs impressions et prennent des notes lors des visites.

Remarque : Dans la mesure où il s’agit de très jeunes enfants, qui, d’une part, quittent leurs parents et vont à l’étranger pour la première fois et qui, d’autre part, ne maîtrisent que quelques phrases en allemand, est-il réellement possible d’obtenir d’eux de travailler réellement un thème ensemble? La pratique d’activités telles celles citées ci-dessus semblent plus appropriée à leur cas pour favoriser une situation de communication et d’échange. Cependant, si l’élaboration de « thèmes » est réalisable - comme le montre cet enseignant qui a fait travailler ses élèves tout d’abord en France puis par binôme binational durant le séjour en Allemagne (en utilisant internet), sur les différentes dimensions du Rhin (économique, historique, géographique…) - il est indispensable que ces derniers soient véritablement construits toute l’année par chacun des partenaires, de manière à créer un bagage connu des deux groupes plus conséquent.


2) La « classe Europe »

Réalisée par une école de Vannes et la Grundschule Rosenberg de Bochum (Nordrhein Westfalen) sur l’île de Berder (Bretagne), ce projet est sans doute celui qui se rapproche le plus des aspirations de l’OFAJ. La rencontre en tiers-lieu permet la découverte commune d’un lieu nouveau. Chacun, tant les Français que les Allemands, est coupé de son milieu affectif, tous sont sur un pied d’égalité. Elle est particulièrement réussie du fait que les enfants la préparent tout au long de l’année de part et d’autre et sont donc impatients de connaître enfin les lieux des thèmes étudiés. Cette année-là, la rencontre a été particulièrement émouvante puisqu’elle a suivi le tragique épisode de la marée noire (moment fort quand les petits Allemands ont interprété les chants du CD contre la marée noire lors de la réception à la mairie). Le séjour est bâti sur la communication et la co-éducation. La priorité est donnée à la mixité des nationalités dans les équipes de travail et dans les chambres.

Les thèmes abordés ont été l’ostréiculture, les légendes arthuriennes, le peintre Gauguin et ont pu donner lieu à des conférences. D’autres activités plus ludiques : chants, sport, soirée barbecue où les enfants ont pu retrouver les «anciens» de la classe-Europe ou encore une journée en famille d’accueil.

L’objectif est de permettre aux enfants, à leur famille et au système éducatif local de prendre conscience de la réalité européenne. En tout état de cause, elle stimule la classe dans l’apprentissage de la langue et renforce les liens entre les enfants.

3) La compréhension entre les enfants

Nombreux sont les instituteurs, aussi bien français qu’allemands qui ont fait part de leur étonnement à voir les enfants aller au devant des autres, enfants et adultes, sans inhibition et sans préjugé. A noter l’anecdote de cet enseignant allemand qui parle de « Wir-Gefühl » : leurs deux groupes ne formaient plus qu’un.
Les enfants s’appuient donc sur les différents supports élaborés au préalable : Lexika, « Bilderlexika » ou autres « Notfallbücher »... Mais ils communiquent aussi par gestes, mimiques, photos et dessins, qui, « avec la bonne humeur », permettent en général de se comprendre sans problème, malgré, le reconnaissent les enseignants, un bagage limité. Parfois, les enfants recourent à l’anglais, qu’ils maîtrisent mieux. C’est à travers notamment des jeux (oraux ou physiques -> piscine, balle), des chants et de la danse que les enfants arrivent le mieux à faire connaissance.
Toutefois, en cas de réel problème, les enfants peuvent également avoir recours aux instituteurs et accompagnateurs (présence de traducteurs pendant les visites) pour traduire.
Donner des questionnaires à remplir suscite également une meilleure compréhension de la visite et entre les enfants.

B i l a n :

- Heimweh : Les enfants reviennent toujours enthousiasmés par leur séjour. Aucun dossier ne mentionne un quelconque sentiment de «Heimweh» (juste quelques pleurs) chez les Français contrairement aux dossiers allemands où il se fait plus sentir (est-ce juste parce que nous n’avons pas d’expression équivalente en français que nous en souffrons moins ?)

- Hospitalité :

• Beaucoup d’enseignants font part de l’hospitalité et de la gentillesse dont témoignent les familles allemandes (accueil avec banderoles, cadeaux, chants, buffet…). A retenir également l’idée-cadeau de cette classe française dont les élèves ont écrit un livre de contes, traduit en allemand, et offert en 50 exemplaires à l’école allemande partenaire.

• Attention toutefois à ces deux témoignages allemands, démontrant un manque d’enthousiasme du côté français : „Leider war das Engagement von französischer Seite sehr gering, so dass alle gemeinsamen Unternehmungen wenig zum gegenseitigen Kennenlernen beigetragen haben“. „Ein weiteres Problem ist die Durchführung gemeinsamer Aktivitäten mit den fr. Lehrern, da die Kollegen unserer Partnerschule in geringem Maße für solche Tätigkeiten zu motivieren sind“.

• Dans un dossier on peut lire que quelques familles françaises se sont plaint du mauvais comportement des enfants allemands.

• Presque systématiquement dans chacun des deux pays, les groupes étrangers en visite chez leur partenaire sont reçus lors d’une réception officielle à la Mairie. Cette démarche permet de manifester une certaine reconnaissance aux organisateurs pour leurs efforts et de donner une dimension officielle à l’échange. Elle est souvent beaucoup appréciée des enseignants et des enfants (sentiment de fierté) et agit encore une fois comme une stimulation.


- mixité de nationalité lors des différentes activités : beaucoup d’instituteurs ont particulièrement à cœur de suivre toutes les activités et visites en binômes ou petits groupes franco-allemands. Cependant, il faut noter cette remarque d’une enseignante : « Nous avons voulu faire tout en commun et nous pensons que c’est une erreur, il vaut mieux maintenir des temps d’activités séparés, des moments entre Allemands et des moments entre Français ».


- Les matinées à l’école (une à trois par séjour) ont été l’occasion pour les élèves français de découvrir le rythme allemand (pas d’école l’après-midi, récréation avec sandwich dans la matinée) qui leur a beaucoup plu. A noter également l’anecdote d’une enfant, frappée par ces « écoles „sans barrière“ mais d’où pourtant on ne se sauve pas ». Les cours suivis ont été des cours d’arts plastiques, de technologie, de sport ou en salle d’informatique ou plus sérieusement de mathématiques… C’est pourquoi les instituteurs insistent sur la nécessité pour les enfants d’avoir quasiment le même âge. En revanche, les petits Allemands ont trouvé les journées d’école trop longues en France.


- L’encadrement : les enfants sont, en moyenne, encadrés par trois accompagnateurs de chaque nationalité. Dans la plupart des cas, les enseignants maîtrisent au moins de manière basique la langue. Dans la majorité des cas, au moins une personne maîtrisant parfaitement les deux langues. Cependant, cela est souvent apparu insuffisant. Quelques instituteurs français disent regretter de ne pas maîtriser mieux la langue pour parler davantage avec les organisateurs allemands. A noter cette remarque d’une institutrice : « il nous a manqué des personnes complètement bilingues ».

- Des thèmes en rapport avec le programme scolaire ? Certains instituteurs choisissent des thèmes liés au programme scolaire de leur classe. Effectivement, le séjour en Allemagne permet d’enrichir certains cours par la suite (ex : 11 novembre…). Mais, selon moi, si le travail scolaire est privilégié, c’est parfois au détriment de l’échange. Toutefois, cette expérience vécue en Allemagne peut donner lieu à des idées de contrôles dans le courant de l’année, ce qui constitue une exploitation positif du séjour. ex : contrôle d’expression écrite en rapport avec le voyage (« relater un souvenir »), faire un compte-rendu, réaliser un montage diapos.


 
 

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