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II/ Déroulement du séjour
Le voyage est en général assez long. Le moyen de transport le plus employé reste le car. Les trajets réellement trop longs sont faits en train. Les instituteurs insistent sur le fait que le car permet à la fois une meilleure vigilance auprès des jeunes enfants et favorise la cohésion du groupe. On remarque que les enseignants dont la ville nétait pas jumelée au préalable avant la recherche dune école partenaire ont tendance à choisir une destination proche de la frontière.
Un groupe allemand a effectué le voyage en avion. Mis à part le fait que cette solution est assez onéreuse, elle engendre des difficultés une fois arrivé, pour rejoindre la ville à partir de laéroport. Il est impératif de navoir quun petit groupe délèves.
Remarques :
- De manière générale, les enseignants préconisent lorganisation dune visite au cours du voyage pour divertir les enfants.
- A noter lidée ingénieuse de cette école qui a associé dautres acteurs à son voyage comme le supermarché de la ville, qui a offert le goûter de départ aux enfants. Il apparaît utile, amusant et solidaire de faire participer lensemble de la ville aux échanges (cela dépend de sa taille bien sûr !).
B/ Lhébergement
1) En famille
Lhébergement en famille est la solution classique retenue dans 60% des cas : peu cher, en immersion, ce qui permet de tester les acquis linguistiques et de mieux connaître son correspondant, sa famille et leur mode de vie. Laccueil en famille permet, selon la plupart des instituteurs, une aisance affective et matérielle adéquate pour ces jeunes enfants. Ils ont tous avec eux le numéro de téléphone de la famille daccueil des accompagnateurs. Il nest pas rare non plus quun membre par famille daccueil possède quelques notions de français ou dallemand le cas échéant.
Dans la plupart des cas, les enfants sont seuls en famille daccueil. Cette immersion totale ne semble pas poser de problème, en témoigne cette institutrice : « cela fait 11 ans que les écoles échangent régulièrement au rythme dun déplacement tous les deux ans par école, de solides relations se sont établies entre plusieurs familles, plusieurs enfants étaient seuls au sein de familles allemandes sans que cela entraîne de difficultés notoires, des petits de 10/11 ans sont donc maintenant capables de faire ce saut dans linconnu et daller confiants vers les autres ».
Il est toutefois indispensable de noter également cette remarque dun autre instituteur : « Il savère que le fait que les enfants soient deux par famille est important et doit être maintenu, ils sentraident et progressent plus vite dans un cadre plus sécurisant ». Lidéal semblerait de faire décider les enfants eux-mêmes, selon une troisième source.
Du côté allemand, lhébergement en famille daccueil semble sujet à controverse. Certains enseignants affirment quen raison de lâge des enfants, ces derniers ne peuvent passer quune nuit en famille ou doivent être au moins deux par famille (ce qui nest pas toujours faisable lorsque le partenaire habite en appartement). Fréquents sont les instituteurs qui relatent des situations de Heimweh, de difficulté avec la famille daccueil (lenfant ne mange rien
), dun besoin exagéré dappeler les parents en Allemagne.
2) Autre solution
Certains instituteurs ont préféré regrouper tous les enfants (groupe uninational) en auberge de jeunesse ou en dortoirs improvisés (gymnase de lécole
) ce qui leur permet de se retrouver entre eux et dêtre près de leurs accompagnateurs. Un instituteur a toutefois signalé quun tel logement peut se révéler parfois un peu trop vétuste.
Un groupe allemand a été logé en appartements (Pierre et Vacances, hébergement confortable), solution qui sest avérée très positive (sud-est de la France) dans la mesure où les enfants ont profité toutefois au maximum de leurs correspondants. Au contraire, on peut noter la « mauvaise expérience » dun groupe allemand logé en banlieue parisienne dans un hôtel Formule 1 : obligation dune surveillance accrue auprès des élèves à cause des autres « pensionnaires », pas dunité avec le groupe français
Remarque :
- La mixité de nationalité dans les chambres est une question qui semble partager les instituteurs. En effet, certains la voient comme une situation très communicative, un élément favorisant la connaissance de lautre et lentraide (ranger et nettoyer la chambre
). En effet, il sagit dune situation laissée à la libre gestion des enfants et, donc, où la communication reste totalement naturelle. Dautres, en revanche, estiment quil vaut mieux léviter de manière à sécuriser lenfant au moment de lendormissement.
- Ceux qui nont pas été logés dans des familles ont toutefois pris certains repas chez leur correspondant. La majorité des comptes-rendus font apparaître combien il est indispensable que les enfants passent au moins un week-end ou une journée en famille pour la connaître. Cest dailleurs, à lévidence, le but recherché de léchange !
C/ Le lieu du séjour
1) Lavantage dune petite ville
La destination est le plus souvent « imposée » par le jumelage. Il faut toutefois noter quavec des enfants de 10/11 ans, le lieu le plus approprié reste les villes de petite taille, à la campagne (ou à la mer). En effet, les enfants peuvent aisément y rencontrer les habitants, les commerçants et sentretenir avec eux, léchange linguistique est facilité. De même, il est plus facile dy organiser des activités (telle que le jeu de piste, très prisé des enfants) en toute sécurité.
2) Linconvénient dune grande ville
Au contraire, si lon prend lexemple de cet échange qui sest réalisé à Berlin ou de celui réalisé en tiers-lieu à Paris, les comptes-rendus ont rapporté que de telles villes obligent à une vigilance permanente qui ne facilite pas le contact et stresse enfants et animateurs. Les instituteurs ont également souligné linconvénient de moyens de transport bruyants tels que le métro ou lautobus, ne facilitant donc une fois encore pas la communication.
Remarque : Concernant les séjours qui ont eu lieu en Allemagne, il est intéressant de constater que trois Länder comptabilisent 65 séjours sur 85 : Bavière, Baden Württemberg et Nordrhein Westfalen. Sept autres Länder se partagent les 20 échanges restants.
3) le « séjour en tiers-lieu »
Formule particulière consistant à organiser une rencontre dans un lieu tiers et non chez un des partenaires. Ce type déchange permet la découverte conjointe dun milieu et dune région. Sur les 200 dossiers examinés, 19 rencontres se sont déroulées en tiers-lieu. Cette formule remporte un certain succès que les enseignants expliquent ainsi : « Après avoir pratiqué pendant plusieurs années léchange classique de famille à famille, la formule de rencontre en tiers-lieu nous a entièrement donné satisfaction et nous a semblé même plus intéressante ». Elle garantit en effet un dépaysement commun par rapport au milieu de vie. La notion d« échange » prend alors réellement tout son sens puisque la rencontre est propice à la mise en commun de recherches et de travaux concernant ce lieu tiers, menés toute lannée, de part et dautre.
=> Exemple : « larbre de lEurope »
Le thème : Le travail est mené parallèlement en France et en Allemagne, autour de chants et textes proposés par la méthode « Toi et Moi ». Après une étude la plus large possible du conte « larbre de lEurope », parabole sur la naissance de lEurope, les enfants mettent en commun leurs recherches aussi bien en Histoire quen Education civique. Linstitutrice a divisé le conte en plusieurs parties au préalable et le premier groupe de travail consiste à lire les différents paragraphes, dans les deux langues et par tous les enfants en partageant les rôles. Les enseignants sensibilisent ensuite les enfants à la guerre dans leurs deux villes respectives, montrent des photos et les enfants, qui auront « interviewé » leurs grands-parents au préalable échangeront leurs connaissances et impressions. Le 2ème groupe de travail est une réflexion sur le thème « comment lier amitié avec mon voisin ? ». Et enfin, dernière étape, les deux écoles soffrent réciproquement un arbre et les enfants en dessinent un pour lexposition.
Le but : a) Prendre conscience de la responsabilité de chacun dans la société et réfléchir sur les valeurs relatives à la personne. Les élèves peuvent ainsi apprendre comment se mettent en uvre les principes de la construction de lEurope par une meilleure compréhension entre les peuples. b) Se retrouver également autour dactivités communes axées sur le sport, la langue, la musique, le chant et la danse. c) Evaluer et exploiter léchange à lécole en expression écrite, éducation civique et arts plastiques.
La communication naturelle : elle sétablit par le truchement des jeux de société, des « Lernspiele », des « Stehgreifspiele », des jeux de Memory et de dominos, en répétant des modèles de phrases, des mots et des nouvelles structures, en petits groupes ou avec son partenaire de travail, en systématisant la coopération et linteraction binationales.
Remarques :
- Lattention est attirée par un instituteur sur le fait que, dans le cadre dune rencontre en tiers-lieu, les dates des deux partenaires doivent coïncider exactement, pour renforcer lidée dexpérience commune.
- Enfin, les comptes-rendus précisent toutefois une fois de plus la nécessité de prévoir du temps dans une famille daccueil. Une journée savère trop courte, il faut un week-end entier.
D/ Les « thèmes »
1) activités à thème ou situations de communication linguistique naturelle
Le programme du séjour suit à peu de chose près le même schéma dun échange à lautre. Les enfants partent une semaine au cours de laquelle sarticulent visites culturelles, activités sportives, jeux de piste ou rallyes pour découvrir la ville et sa région, une à trois matinées en classe avec les petits Allemands, et enfin soirées veillées, qui sont loccasion de chanter ou dinterpréter des sketches ensemble. Les situations et endroits les plus favorables à la communication sont, selon cette enseignante allemande : le cours, le rallye et la cantine. De même, il ne faut pas négliger les soirées barbecue, disco (on saperçoit que lon écoute les mêmes tubes
), veillées, diapositives, moments idéaux pour enseigner de nouvelles connaissances linguistiques de manière ludique. Exemples de jeux : bingo (qui permet dapprendre de nouveaux mots en samusant), « Boule Spiel », « Namenspiel », « Tierspiel ».
Les thèmes qui ont le plus favorisé léchange et la communication naturelle entre Français et Allemands sont surtout ceux à caractère manuel ou sportif. Dautres ont réfléchi sur des thèmes plus « sérieux ». Ces thèmes ont été travaillés en général au préalable avant la rencontre et ont donné lieu à un véritable travail en commun en binôme binational lors de la rencontre. Il faut toutefois garder à lesprit que ces enfants nont que 10/11 ans, quils ne maîtrisent que de manière basique la langue du partenaire. Aussi est-ce normal que les situations favorisant le plus léchange linguistique soient celles finalement les plus simples :
- confectionner des objets et pâtisseries de Noël (recettes binationales, faire les achats soi-même chez les commerçants) ou faire du bricolage (confection dobjets en rotin, huttes...)- visiter une fromagerie, une cristallerie (lenfant participe de manière interactive).
- Journée en classe : les enseignants se donnent beaucoup de mal pour faire participer toute la classe, Français et Allemands. Un enseignant allemand précise quil faut aménager la classe en petits groupes pour que le travail soit effectif.
- préparer un spectacle (chants, saynètes), une pantomime binationale ou monter une petite pièce de théâtre franco-allemande.
- Organiser une soirée internet.
- Faire des enquêtes dans le bourg (commerçants, gendarmes, visite des pompiers et de leur activité, le secourisme).
- Participation à lExpo 2000 : une journée entière sur le site, « présenter notre région, notre ville, notre école » : travail sur lEurope, visite du Parlement de Strasbourg, confectionner des affiches, une maquette
- Rencontre autour dun projet de création de poèmes autour des idiomatiques et de la découverte des cultures régionales (fêtes de lannée, chants, danses)
- Travailler sur le thème du Rhin en utilisant internet : une école a organisé cette étude, en connexion avec internet, en favorisant les situations de travail en binôme franco-allemand.
- Dimension nature et écologie : Réflexion autour de la question « Que fabrique-t-on en bois ? ». - Comparaison des paysages français et allemands (ex : Auvergne et Bavière, différences et points communs). - Comparaison de lhabitat (musée des fermes allemandes). Comparaison de larchitecture des deux pays. - Visites de parcs zoologiques, grottes et mines. - Etude de la faune et de la flore, initiation à lornithologie, à la géologie. - Sintéresser au tri des déchets.
- Dimension historique : Travail sur les princes-évêques de Würzburg (en parallèle avec Guillaume le Conquérant).
- Dimension musicale : Apprendre la langue du voisin à travers diverses activités pendant un séjour à dominante musicale (chant, chorale, danse). Découverte des coutumes et fêtes locales de chacun, des particularités régionales (ex : Bretagne). Petits concerts au cours desquels les enfants français et allemands jouent certaines parties ensemble et dautres séparément.
- Dimension littéraire : études de contes et légendes (ex : frères Grimm). Connaître un écrivain allemand du 20ème siècle : Erich Kästner
- Dimension sportive : activités nautiques, parcs dattractions, rallye ou autres jeux de piste, olympiades, patinoire, VTT, parcours « santé » en forêt, participation à une fête fédérale du sport, promenade à pied ou en bateau, randonnée (chercher des moules dans les rochers en Bretagne), pique-nique
Assister à lentraînement dune équipe de football.
- Dimension journalistique : Former plusieurs sous-groupes, dont chacun a une journée à sa charge pour effectuer des reportages avec prise de notes, muni dun appareil-photos et dune caméra.
- Thème « Santé et petit déjeuner » : abordé en classe, ce thème a fait apparaître les différences et points communs de lalimentation selon le pays. Un thème simple mais qui a intéressé tous les élèves.
=> Les séjours ont tous fait lobjet dun « Tagebuch » ou carnet de voyage tenu individuellement chaque jour par les enfants. Ils y notent le vocabulaire appris, leurs impressions et prennent des notes lors des visites.
Remarque : Dans la mesure où il sagit de très jeunes enfants, qui, dune part, quittent leurs parents et vont à létranger pour la première fois et qui, dautre part, ne maîtrisent que quelques phrases en allemand, est-il réellement possible dobtenir deux de travailler réellement un thème ensemble? La pratique dactivités telles celles citées ci-dessus semblent plus appropriée à leur cas pour favoriser une situation de communication et déchange. Cependant, si lélaboration de « thèmes » est réalisable - comme le montre cet enseignant qui a fait travailler ses élèves tout dabord en France puis par binôme binational durant le séjour en Allemagne (en utilisant internet), sur les différentes dimensions du Rhin (économique, historique, géographique
) - il est indispensable que ces derniers soient véritablement construits toute lannée par chacun des partenaires, de manière à créer un bagage connu des deux groupes plus conséquent.
2) La « classe Europe »
Réalisée par une école de Vannes et la Grundschule Rosenberg de Bochum (Nordrhein Westfalen) sur lîle de Berder (Bretagne), ce projet est sans doute celui qui se rapproche le plus des aspirations de lOFAJ. La rencontre en tiers-lieu permet la découverte commune dun lieu nouveau. Chacun, tant les Français que les Allemands, est coupé de son milieu affectif, tous sont sur un pied dégalité. Elle est particulièrement réussie du fait que les enfants la préparent tout au long de lannée de part et dautre et sont donc impatients de connaître enfin les lieux des thèmes étudiés. Cette année-là, la rencontre a été particulièrement émouvante puisquelle a suivi le tragique épisode de la marée noire (moment fort quand les petits Allemands ont interprété les chants du CD contre la marée noire lors de la réception à la mairie). Le séjour est bâti sur la communication et la co-éducation. La priorité est donnée à la mixité des nationalités dans les équipes de travail et dans les chambres.
Les thèmes abordés ont été lostréiculture, les légendes arthuriennes, le peintre Gauguin et ont pu donner lieu à des conférences. Dautres activités plus ludiques : chants, sport, soirée barbecue où les enfants ont pu retrouver les «anciens» de la classe-Europe ou encore une journée en famille daccueil.
Lobjectif est de permettre aux enfants, à leur famille et au système éducatif local de prendre conscience de la réalité européenne. En tout état de cause, elle stimule la classe dans lapprentissage de la langue et renforce les liens entre les enfants.
3) La compréhension entre les enfants
Nombreux sont les instituteurs, aussi bien français quallemands qui ont fait part de leur étonnement à voir les enfants aller au devant des autres, enfants et adultes, sans inhibition et sans préjugé. A noter lanecdote de cet enseignant allemand qui parle de « Wir-Gefühl » : leurs deux groupes ne formaient plus quun.
Les enfants sappuient donc sur les différents supports élaborés au préalable : Lexika, « Bilderlexika » ou autres « Notfallbücher »... Mais ils communiquent aussi par gestes, mimiques, photos et dessins, qui, « avec la bonne humeur », permettent en général de se comprendre sans problème, malgré, le reconnaissent les enseignants, un bagage limité. Parfois, les enfants recourent à langlais, quils maîtrisent mieux. Cest à travers notamment des jeux (oraux ou physiques -> piscine, balle), des chants et de la danse que les enfants arrivent le mieux à faire connaissance.
Toutefois, en cas de réel problème, les enfants peuvent également avoir recours aux instituteurs et accompagnateurs (présence de traducteurs pendant les visites) pour traduire.
Donner des questionnaires à remplir suscite également une meilleure compréhension de la visite et entre les enfants.
B i l a n :
- Heimweh : Les enfants reviennent toujours enthousiasmés par leur séjour. Aucun dossier ne mentionne un quelconque sentiment de «Heimweh» (juste quelques pleurs) chez les Français contrairement aux dossiers allemands où il se fait plus sentir (est-ce juste parce que nous navons pas dexpression équivalente en français que nous en souffrons moins ?)
- Hospitalité :
Beaucoup denseignants font part de lhospitalité et de la gentillesse dont témoignent les familles allemandes (accueil avec banderoles, cadeaux, chants, buffet
). A retenir également lidée-cadeau de cette classe française dont les élèves ont écrit un livre de contes, traduit en allemand, et offert en 50 exemplaires à lécole allemande partenaire.
Attention toutefois à ces deux témoignages allemands, démontrant un manque denthousiasme du côté français : Leider war das Engagement von französischer Seite sehr gering, so dass alle gemeinsamen Unternehmungen wenig zum gegenseitigen Kennenlernen beigetragen haben. Ein weiteres Problem ist die Durchführung gemeinsamer Aktivitäten mit den fr. Lehrern, da die Kollegen unserer Partnerschule in geringem Maße für solche Tätigkeiten zu motivieren sind.
Dans un dossier on peut lire que quelques familles françaises se sont plaint du mauvais comportement des enfants allemands.
Presque systématiquement dans chacun des deux pays, les groupes étrangers en visite chez leur partenaire sont reçus lors dune réception officielle à la Mairie. Cette démarche permet de manifester une certaine reconnaissance aux organisateurs pour leurs efforts et de donner une dimension officielle à léchange. Elle est souvent beaucoup appréciée des enseignants et des enfants (sentiment de fierté) et agit encore une fois comme une stimulation.
- mixité de nationalité lors des différentes activités : beaucoup dinstituteurs ont particulièrement à cur de suivre toutes les activités et visites en binômes ou petits groupes franco-allemands. Cependant, il faut noter cette remarque dune enseignante : « Nous avons voulu faire tout en commun et nous pensons que cest une erreur, il vaut mieux maintenir des temps dactivités séparés, des moments entre Allemands et des moments entre Français ».
- Les matinées à lécole (une à trois par séjour) ont été loccasion pour les élèves français de découvrir le rythme allemand (pas décole laprès-midi, récréation avec sandwich dans la matinée) qui leur a beaucoup plu. A noter également lanecdote dune enfant, frappée par ces « écoles sans barrière mais doù pourtant on ne se sauve pas ». Les cours suivis ont été des cours darts plastiques, de technologie, de sport ou en salle dinformatique ou plus sérieusement de mathématiques
Cest pourquoi les instituteurs insistent sur la nécessité pour les enfants davoir quasiment le même âge. En revanche, les petits Allemands ont trouvé les journées décole trop longues en France.
- Lencadrement : les enfants sont, en moyenne, encadrés par trois accompagnateurs de chaque nationalité. Dans la plupart des cas, les enseignants maîtrisent au moins de manière basique la langue. Dans la majorité des cas, au moins une personne maîtrisant parfaitement les deux langues. Cependant, cela est souvent apparu insuffisant. Quelques instituteurs français disent regretter de ne pas maîtriser mieux la langue pour parler davantage avec les organisateurs allemands. A noter cette remarque dune institutrice : « il nous a manqué des personnes complètement bilingues ».
- Des thèmes en rapport avec le programme scolaire ? Certains instituteurs choisissent des thèmes liés au programme scolaire de leur classe. Effectivement, le séjour en Allemagne permet denrichir certains cours par la suite (ex : 11 novembre
). Mais, selon moi, si le travail scolaire est privilégié, cest parfois au détriment de léchange. Toutefois, cette expérience vécue en Allemagne peut donner lieu à des idées de contrôles dans le courant de lannée, ce qui constitue une exploitation positif du séjour. ex : contrôle dexpression écrite en rapport avec le voyage (« relater un souvenir »), faire un compte-rendu, réaliser un montage diapos.
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